Michel DAVEAU (DAVO) Artiste Plasticien . Né le 29 février 1948 à Tours.
1971 – Diplômé de l’Ecole Camondo / architecture intérieure.
1972 – Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs / Design
Plus de toile, plus de pinceau, plus de peinture, l’art n’a plus de toit. L’artiste s’est fait nomade, la nature est devenue support de l’œuvre, sa matière, son sujet.
Le choix des lieux est primordial pour un artiste « d’Art et Nature ».
Les lieux que Michel Davo affectionne particulièrement sont souvent liés à l’eau, que ce soit la mer, les étangs, les rivières et les ruisseaux.
Les effets varient suivant les saisons, les heures du jour. Ce sont souvent des jours de gel, des jours de brumes, des jours de vent…
Les végétaux sont le support de l’œuvre. L’artiste met en scène les matériaux qu’il trouve sur place, les accumule, les assemble pour parsemer de signes et d’empreintes l’espace élu.
Ces signes se réfèrent à des formes géométriques de base, tels le disque, le triangle, le carré, la spirale.
L’œuvre de Michel Davo a une valeur initiatique. Elle nous rapproche de la nature dont nous sommes souvent physiquement et spirituellement coupés.
La photographie témoigne de ces installations condamnées à disparaître et retranscrit l’érosion
du temps sur les lieux et les espaces. Il faut capter l’instant idéal qui donnera à l’œuvre sa plénitude. Il faut savoir attendre que la brume s’épaississe ou se dissipe, que le gel arrive ou que le dégel s’amorce, que le soleil brille ou qu’il se voile, que la marée monte ou qu’elle descende.
Toutes ces métamorphoses nous obligent à une vision écologique du cosmos, tout en nous enrichissant d’une sensibilité poétique.
Art environnemental
Le « TABLEAU COMPOSTEUR »
Dans les années 70 les artistes de Land-Art ont exploré de nombreuses voies. Le but initial était de sortir des galeries et de créer des œuvres en plein air in-situ. A l’heure actuelle le Land-Art est trop souvent devenu un « Art Décoratif » il faut lui donner un sens qui se rapproche plus de nos préoccupations actuelles.
La terre est à bout de souffle menacée par la surpopulation, les gaz à effet de serre, etc. Notre mode de vie est en sursis et menace tous les biotopes.
Le rôle de l’art n’est-il pas d’être à l’avant-garde du questionnement. L’art se doit de militer et d’être au service de l’environnement.
Les « Tableaux Composteurs » sont conçus pour interroger le public.
Le terme « Tableau » renvoie nécessairement le spectateur à l’art traditionnel mais la matière dont il est constitué surprend et questionne.
Le terme « Compost » revoie au recyclage des déchets végétaux.
L’œuvre est le point de départ d’une réflexion sur le cycle de la vie, la mort, la décomposition et la renaissance sous d’autres formes. L’artiste s’approprie les déchets et les valorise en tant que matériaux constituant l’œuvre d’art. Le recyclage devient un geste artistique. L’œuvre est ainsi interactive et propose aux spectateurs de participer à l’action créatrice en déposant des végétaux dans les tableaux.