Démarche artistique

Apres, dix ans d’apprentissage  du dessin  et de la peinture,  s’est dirigée vers la sculpture  en 1990.

La terre s’est imposée comme matière première et de cette masse inerte, elle a pu modeler la vie.

C’est l’homme de tous les jours qui l’intéresse.

Sa création est de lui redonner naissance…   avec   ses peurs,  ses  joies,  sa tristesse,  ses doutes,  et ses certitudes.

C’est  un regard  d’émerveillement  et de compassion  qu’elle pose  sur  le quotidien.  Elle nous invite à le partager.

Le monde selon Marie-Claude

Dans son monde, il y a du monde. Des femmes, des  enfants, des hommes, des oiseaux… et puis aussi des  chapeaux, des livres, des flûtes, des valises et des  sacs…

Des gens qu’on croit connaître comme Alexandre  le Bienheureux ou l’Hirondelle du faubourg ou le Roi  et l’oiseau mais qui ne sont pas exactement les mêmes  que dans nos souvenirs, et puis des gens qu’on ne  connaît pas mais qui finalement ne sont pas de  parfaits inconnus.

Debout, assis ou même couchés, sur un banc, une  balance ou un livre, les unes et les autres se posent  Mais ils ne prennent pas la pose, ils ne la ramènent  pas, non, ils sont juste là et bien là.

Un mouvement  de la tête, un geste de la main, dans une attitude d’élan ou même de repli timide, ils plantent leurs  yeux dans les nôtres et nous appellent et nous invitent à la rencontre.

Alors les sculptures de pierre deviennent des êtres  de chair, des personnes magnifiquement humaines, qui  disent la tendresse, l’attente, l’envie, la douceur et aussi des douleurs, l’inquiétude, l’incompréhension… Dans la joie comme dans  l’inquiétude, ils savent se tenir, ils sont dignes, et fiers, et tournés vers l’autre à qui ils sont prêts à confier quelques-uns de leurs précieux  secrets.

Ils savent qu’au fond la seule chose qui compte c’est la terre qui nous porte et nous façonne  et la poésie qu’elle fait naître et qui nous aide à vivre.

Le monde selon Marie-Claude est un monde de poésie et d’humanité.

Marie-Claude Debain c’est aussi des gravures et des monotypes